C’est lundi 13 octobre 2008 que la compagnie de gendarmerie de Kribi a bouclé l’enquête relative à l’arraisonnement de deux bateaux chinois. Ceux-ci ont accosté le 11 octobre sur la plateforme de la Lokoundjé. Aux environs de 10 heures ce jour-là, la marine camerounaise est informée de la présence de deux chalutiers étrangers dans les eaux camerounaises. Une descente dans les eaux permet de mettre la main sur le Lia Lu Shumy 1507 et le Lia Lu Shumy 1508, deux navires de pêche industrielle appartenant à un certain Song Xinfeng, le gérant de Beitai Fishery compagny. Cette dernière est partenaire de Fini Espace maritime, une entreprise camerounaise. Tout l’équipage de ces navires est alors interpellé. Il s’agit au total de 14 Chinois et de 14 Camerounais. Ils sont gardés à vue dans les locaux de la compagnie de Kribi et seront déférés ce jeudi 24 octobre pour activités dangereuses et immigration clandestine pour les Chinois, et pour les Camerounais, de défaut de livrets professionnels maritimes. Le patron Song Zinfeng qui se trouverait à Limbé est poursuivi pour le motif de complicité d’immigration clandestine. C’est lui qui a recruté ses compatriotes depuis la Chine. «Il a obtenu pour eux de permis de séjour d’un voire deux mois et curieusement il les garde pour deux ans et certains même jusqu’à cinq ans de manière illégale», révèle une source proche de l’enquête. Surtout que certains des expatriés chinois disent être retenus contre leur gré, au moyen de chantages et autres pressions. Selon certaines sources bien introduites, les négociations au plus haut sommet de l’Etat auraient déjà commencées pour élargir ces « clandestins » pour ne pas nuire aux activités d’un grand opérateur économique du Cameroun impliqué dans cette affaire. Seulement, la tâche est difficile car l’affaire suit la procédure normale, soutient la même source. Les deux chalutiers mouillent en ce moment sur quelques kilomètres des côtes de Kribi et toute la cargaison de poissons a été saisie pour une vente aux enchères. Les autorités en charge du dossier affirment que la chancellerie chinoise au Cameroun a déjà été saisie. Les pêcheurs locaux se réjouissent de ce coup de filet de l’armée marine, car depuis longtemps, ils avaient tiré la sonnette d’alarme sur la concurrence déloyale de ces chalutiers étrangers qui violent l’espace maritime camerounais et utilisent très souvent les filets proscrits par la réglementation pour pêcher les poissons de plus petites tailles. Et comme si cela ne suffisait pas, ils se comportent comme en terrain conquis puisque ces chalutiers étrangers venant très souvent des pays voisins agressent les petits pêcheurs camerounais et déchirent dans la plupart de leur affrontement les filets de ces derniers en haute mer.
Par Sévère KAMEN
Le 22-10-2008
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dijous, 23 d’octubre del 2008
dimecres, 22 d’octubre del 2008
Merci pour ce que vous faites
La chronique de Marie Louise Eteki-Otabela
Qu’est-ce que je fais au juste ? J’écris. Mais ça, ce n’est pas bien original. Le Cameroun compte parmi les pays africains qui ont produit de grands écrivains aussi bien en littérature que dans d’autres domaines même si le Nobel nous est passé sous le nez jusqu’ici. Je suis une femme qui écrit. Là non plus, rien de bien exceptionnel même si après avoir fait des pieds et des mains pour présenter mon premier manuscrit à Mongo Beti, après le coup d’Etat manqué de 1984, au plus dur de sa tourmente parisienne, il m’a posé la question suivante : comment peut-on être femme, mariée, avec enfants, vivant au Cameroun et prétendre écrire ? Je suis une femme qui écrit sur la politique. Là, ça commence à être intéressant, comme disent les Anglais. Mais alors, prétendre faire la politique après l’avoir pensé, c’est ça qui n’est pas très courant sous nos cieux. Je suis une femme qui pense la politique avant de la faire.Penser la politique La plupart de nos concitoyens se disent que pour faire la politique, il faut avoir de l’argent, que pour prendre le pouvoir il faut avoir une organisation au moins aussi puissante que le RDPC. C’est une conception de la politique. Il y en a d’autres. Dans ma tradition politique, l’argent a une odeur. Quand on a pillé tout un continent pendant des siècles, on fait partie des gens qui ont de l’argent. La plupart des grandes familles du monde développé aujourd’hui, ont trempé dans le pillage de l’Afrique. Certaines fortunes en Europe remontent au temps de l’esclavage : ils ont appelé ça le commerce triangulaire. Une histoire en trois “ D ” qui s’est poursuivie sous la colonisation avec force camps de concentration : dette, dollars et développement qui doit durer.Une des marques de la noblesse occidentale fut de ne pas trop afficher cet argent “ sale ”. On était riche mais cela ne devait pas se savoir ni se montrer. On ne parlait pas d’argent à table…ni de religion et encore moins de politique chez les gens bien nés. Et puis vint la bourgeoisie, la grande, celle d’Amérique qui s’est enrichie sur le dos des nègres. Comme tous les nouveaux riches, elle, elle affichait ses signes extérieurs de richesse et n’avait pas honte de déclarer ses revenus ! Ce fût l’american way of life. Les Européens furent comme libérés du complexe de l’argent “ volé ”. Dès le moment où ils organisèrent l’économie pour pouvoir voler en toute légalité. Une des dernières inquisitions qui porta un coup aux lois sacrées du Marché fût…la prohibition. Elle a rapporté gros. Il semble que certaines fortunes présidentielles en Amérique lui doivent d’avoir dirigé les Etats-Unis. Ce ne sera pas le cas d’Obama.Mais quand on est Africain, on ne prend pas le pouvoir : on vous le donne. Donc la question de l’argent n’aurait pas dû se poser chez nous. Nous n’en avons jamais vraiment eu. Nous avons toujours travaillé pour les autres. Ce que les Blancs nous laissent gérer – en termes de Budget national – c’est juste pour entretenir notre force de travail. Ecoutez, je n’invente rien là : c’est le B-A BA du marxisme ! Mais comme la noblesse de chez nous - eh oui, elle existe - a refusé de se salir les mains, il a bien fallu confier les Etats post-coloniaux aux gens qui n’avaient jamais vu le million de leur vie. Résultat, la plupart en perdent la raison et voilà comment on découvre aujourd’hui sous nos cieux, toute une race de forbans. Non, la politique n’a rien à voir avec l’argent. Non le pouvoir ce n’est pas confisquer un pays ou s’accaparer des biens qui ne vous appartiennent pas ! L’organisation qui produit cette “ mentalité ” a un nom : c’est la maffia.
Mobiliser les Camerounais
Pour mobiliser les gens, il faut d’abord une direction. C’est évident qu’une idéologie, ça ne se crée pas tous les jours. Parce que c’est compliqué. Elle doit concerner tous les aspects de la vie… Souvent ceux qui y sont arrivés ont consacré leur vie à cette recherche. Et encore, on découvre toujours que sur tel ou tel aspect, ils n’ont rien proposé. Jésus a oublié que l’amour du prochain devait commencer ici bas. Karl Marx n’a pas dit comment le prolétariat devait s’y prendre pour nous sortir du capitalisme, il a juste annoncé une crise qui devait se généraliser…prélude à la dictature du prolétariat. C’est depuis que même les femmes en sont revenues. Quant à Mahomet, c’est carrément in allah ! Qu’est-ce que vous croyez ? Quand on vous parle du Judéo-chrétien : ça date de plus de trois mille ans et toutes les politiques de la droite conservatrice, des extrémistes aux libérales y sont allées puiser leurs ficèles de génération en génération dans chaque pays. Il faudrait ici citer tous les “ isme ” du fascisme au…féminisme en passant par tous leurs sosies.Ensuite, savoir pourquoi nous voulons mobiliser les Camerounais. Nous avons dit (et c’est écrit dans nos statuts) que nous voulons libérer les Camerounais de l’impérialisme étranger – à moins qu’Obama se fasse moins envahissant – du totalitarisme de l’Etat camerounais qui a tout confisqué dans ce pays depuis 50 ans et du tribalisme qui nous fixe au stade primaire, élémentaire de notre humanité. Les Camerounais sont pris dans ces trois carcans, il s’agit de les convaincre qu’il faut en sortir. Le capitalisme est par terre mais il ne vient à l’idée de personne que nous avons, pour en avoir été “ écarté ” depuis des siècles, peut-être aussi des propositions à faire dans la production, et la répartition des richesses du monde, puisque la plupart de ces richesses sortent de chez nous. Comment s’y prendre enfin ? L’Europe et l’Amérique se concertent. Ils tentent d’entraîner la Chine dans le naufrage du Titanic. Le nom de l’Afrique n’est même pas prononcé. Nous les regardons en spectateurs…alors que c’est nos têtes qu’ils vont appuyer sous l’eau en premier. C’est peut-être l’occasion historique pour nous de secouer un joug millénaire. Trop, c’est trop. L’Afrique doit retirer ses billes. Et pourquoi le Cameroun ne prendrait pas la tête de ce sauvetage ? L’histoire du mariage de la carpe et du lapin, vous connaissez déjà ? Juliette Gréco a merveilleusement bien interprété ce petit poisson et ce petit oiseau qui s’aimaient d’amour tendre… mais comment s’y prendre quand on vit dans l’eau ou quand on est là haut ?
Proposer des solutions à nos problèmes
Voilà pourquoi nous avons proposé la tenue d’une Assemblée des Peuples pour nous sortir de ce cercle vicié. Comme vous le savez, nous n’avons ni pillé le peuple ni détourné des biens publics : “ distrait ”, serait plus…cool surtout quand il s’agit de la mère Françoise ! Nous ne sommes ni Bush ni roi de France. Là-bas, dès qu’ils annoncent une conférence, elle se tient aussitôt. Et nous, nous n’avons jamais demandé la tête de personne. Mais comme nous sommes au jour J-53, il s’agit simplement de savoir sur qui nous pouvons compter.Parmi vos messages, Jean Pierre Djemba nous a félicités cette semaine “ pour l’excellent et courageux travail que vous faites à travers notamment vos écrits ”…Il a même ajouté “ merci encore pour tout ce que vous faites ”. Ce que j’essaie de faire relève de l’idéologie de la libération. Après avoir résisté pendant 50 ans à un régime politique, nous voulons être proactifs aujourd’hui et prendre nos distances vis-à-vis de tous les va-t-en guerre de quelque “ tribu ” que ce soit. Nous voulons redéfinir quel genre de relations avoir avec eux.Cela s’appelle un nouveau statut politique. La Chine l’a fait : ils ont maudit la révolution culturelle mais aujourd’hui, ils sont tous devant sa porte. Parce qu’elle s’est réveillée.
http://mle.blogspirit.com/
mle_otabela@hotmail.com
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“ La solidarité c’est pour les Ong, nous voulons de vrais partenariats ”
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Que fait le consortium pour la promotion de la coopération Nord-Sud ?
Nous faisons le pari que dans 20 ou 30 ans, ce sera l’ère de l’Afrique. C‘est à dire que les entreprises du monde entier auront intérêt à s’implanter en Afrique parce que c’est là que les marges de croissance seront les plus importantes. Eg@ et Cge ont imaginé une nouvelle approche de partenariat fondé sur la création des formations conjointes et de laboratoires de recherche conjoints, certaines de nos écoles vont être délocalisées ici. Nous avons des classes préparatoires au Cameroun et au Bénin. Jusqu’à récemment, les relations entre les écoles africaines et les universités du Nord, c’était de la solidarité ou des accords inter-Etats. Le résultat c’est que après 10-15ans, quand les coopérants s’en vont, l’école périclite. Aujourd’hui, nous pensons qu’il faut inscrire l’Afrique dans le projet de développement de l’école, comme la Chine et l’Inde. L’idée du Consortium et de la Cge c’est de mutualiser les moyens, partager les compétences. Nous considérons que la solidarité est nécessaire, mais elle se fait dans le cadre des Ong. Nous voulons de vrais partenariats entre nos écoles et leurs homologues en Afrique subsaharienne.
Par Entretien avec Edouard TAMBA
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Que fait le consortium pour la promotion de la coopération Nord-Sud ?
Nous faisons le pari que dans 20 ou 30 ans, ce sera l’ère de l’Afrique. C‘est à dire que les entreprises du monde entier auront intérêt à s’implanter en Afrique parce que c’est là que les marges de croissance seront les plus importantes. Eg@ et Cge ont imaginé une nouvelle approche de partenariat fondé sur la création des formations conjointes et de laboratoires de recherche conjoints, certaines de nos écoles vont être délocalisées ici. Nous avons des classes préparatoires au Cameroun et au Bénin. Jusqu’à récemment, les relations entre les écoles africaines et les universités du Nord, c’était de la solidarité ou des accords inter-Etats. Le résultat c’est que après 10-15ans, quand les coopérants s’en vont, l’école périclite. Aujourd’hui, nous pensons qu’il faut inscrire l’Afrique dans le projet de développement de l’école, comme la Chine et l’Inde. L’idée du Consortium et de la Cge c’est de mutualiser les moyens, partager les compétences. Nous considérons que la solidarité est nécessaire, mais elle se fait dans le cadre des Ong. Nous voulons de vrais partenariats entre nos écoles et leurs homologues en Afrique subsaharienne.
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