dimarts, 26 de febrer del 2008

Situation socio-politique tendue lundi au Cameroun

APA-Douala(Cameroun) La grève organisée lundi par les syndicats de transporteurs en protestation contre la hausse du carburant a débouché sur des revendications politiques ponctuées d’actes de violence et de vandalisme notamment dans le Littoral, le Nord-ouest, l’Ouest et le Sud-ouest, avec à la clé, des pertes en vies humaines, selon des sources concordantes.

« Non à la vie chèr et à la clochardisation des Camerounais ! », « Nous disons non à la modification de la Constitution ! », « Non à la fermeture des radios et télévisions privées pour museler la liberté d’expression !», scandaient çà et là les manifestants.

Un peu partout à travers la ville, les actes de vandalisme ont été enregistrés, avec des boutiques saccagées, des roues de voitures brûlées sur la chaussée, les étals cassés, sans oublier l’attaque perpétrée sur les édifices administratifs.

Les services du gouverneur de la province du Littoral ont indiqué lundi à la mi-journée que selon un bilan provisoire, qu’une personne a trouvé la mort tandis que de nombreux blessés dont trois éléments des forces de l’ordre ont été enregistrés.

Cette victime vient allonger la liste des victimes enregistrées dans le Sud-ouest et le Nord-ouest où trois personnes auraient été tuées.

D’après l’autorité administrative, les manifestants ont réussi à mettre le feu dans certains édifices publics, notamment dans le 4è et le 5è arrondissements, où une brigade de gendarmerie, un commissariat de sécurité publique, les locaux de la mairie et la sous-préfecture ont été attaqués à coups de pierres et par le feu.

« Il a fallu l’intervention rapide des sapeurs pompiers pour éviter le pire », a déclaré un adjoint au commandant de brigade d’Akwa-nord à Bonamoussadi, avant d’ajouter que les « forces de l’ordre postées dans ces édifices ont été vite débordées par les manifestants » qui se comptaient en centaines.
Selon des sources concordantes, une demi-douzaine de stations services ont été vandalisés, de même que des véhicules, notamment les particuliers qui voulaient se rendre au travail.
Au quartier Cité-sic non loin de l’université, les commerçantes affirment avoir été pourchassées par les manifestants qui ont commis des actes de pillage.
Malgré les appels des autorités au calme, la situation reste tendue à Douala, les manifestants promettant de poursuivre cette grève mardi.

MBOG/aft/APA
25-02-2008