dimecres, 18 de juliol del 2007

Una noticia de Le Messager

Accords de partenariat économique
Louis Michel, les Ape et la société civile
Le commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, Louis Michel, demande à la société civile de faire preuve d’objectivité. La manifestation des acteurs non étatiques, lundi 16 juillet 2007, à l’entrée de l’Hôtel Hilton, où se tient la rencontre entre les ministres d’Afrique centrale en charge des questions de développement et les représentants de l’Union européenne, n’est pas passée inaperçue. Louis Michel n’a pas manqué d’en parler dans son propos liminaire à l’ouverture de la réunion du Comité ministériel commercial conjoint élargi aux ordonnateurs nationaux du Fed et aux commissaires européens. Le commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire affirme qu’il faut “ cesser de croire que la mondialisation est une construction monstrueuse ”. Pour lui, elle instaure un monde “ plus libre, plus ouvert… ” Mais “ l’ouverture peut charrier des peurs, des incertitudes. C’est normal ”, reconnaît Louis Michel. Le commissaire européen au développement prescrit de “ ne pas écouter les sceptiques ” et de ne pas nourrir des peurs. Il ne s’empêche pas cependant de “ féliciter la société civile pour sa vigilance ”. Il nuance son propos : “ …mais, elle doit faire preuve d’objectivité. Il est bon maintenant d’objectiver les Ape [Accords de partenariat économique, ndlr] ”. Louis Michel ne banalise pas la manifestation de rue. En négociateur, il affirme : “ je vais leur dire [évocation est faite aux acteurs non étatiques, ndlr] : vous n’êtes pas seul ! ”. Pour lui, l’ouverture des marchés n’est pas synonyme de libéralisation brutale. “ Les Ape, ce n’est pas une lubie européenne ”. Les acteurs non étatiques, quant à eux, par l’intermédiaire de Bernard Njonga et Yvette Ngwevilo Rekangalt, pensent que : “ l’Afrique centrale, en tant qu’union économique et douanière en gestation, ne saurait en l’état signer un accord de libre échange avec une région aussi solidement constituée que l’Union européenne ”. Dans leur communication, ces acteurs non étatiques s’inquiètent de la marginalisation des populations quant aux retombées des Ape. Car “ les retombées, positives ou non, devront être supportées par les populations d’Afrique centrale, déjà affaiblies par la pauvreté ”, relèvent les acteurs non étatiques. Et “ le cloisonnement actuel de nos économies nationales se situe aux antipodes de l’objectif intermédiaire d’intégration régionale dont les résultats attendus se heurtent encore aux contraintes administratives, techniques et physiques. ” Louis Michel propose de “ tordre le cou aux malentendus ”.Mise à niveau des économiesLe commissaire européen au développement prévient : les Ape “ ne sont pas des distributeurs automatiques d’argent ”. Leur mise en œuvre repose sur deux leviers : la programmation du 10ème Fonds européen de développement (Fed) et l’engagement des États et des partenaires. Il incombe aux États d’instaurer un climat favorable à l’aide directe au commerce. “ C’est vous qui allez déterminer la nature des interventions…des programmes que vous souhaitez voir exécuter ”, prescrit Louis Michel aux gouvernements d’Afrique centrale. Il révèle que 1% de plus dans les échanges commerciaux représente plus que l’aide publique au développement (Apd). Selon Peter Mandelson, le commissaire européen au commerce, le poids des échanges commerciaux entre l’Afrique et le reste du monde est de 10% dont 3% pour l’Afrique centrale. Il prescrit de mettre le commerce au service du développement. Pour Polycarpe Abah Abah, ministre camerounais de l’Economie et des finances, et par ailleurs président du Conseil des ministres de la Cemac, il faudrait, avant la finalisation et la signature des Ape en décembre 2007, faire une mise à niveau des économies des pays d’Afrique centrale. De même qu’il faut faire le point sur l’accès des produits africains dans les marchés européens. La réunion qui s’est tenue hier à Yaoundé a pour but de faire avancer les négociations entre l’Union européenne et l’Afrique centrale sur les Accords de partenariat économique.
Par Christian LANG

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