dilluns, 10 de març del 2008

"plus jamais ça !".

Emeutes : un lourd bilan
par RFI
Article publié le 07/03/2008 Dernière mise à jour le 07/03/2008 à 18:27 TU
Le ministre camerounais de la Communication, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, a annoncé mercredi à Yaoundé que les violences de la semaine dernière ont fait 24 morts, dont un policier, et que « plus de 1 500 personnes » avaient été arrêtées à la suite de ces incidents. Ces émeutes se sont produites notamment à Douala, la capitale économique du pays, et aussi à Yaoundé, capitale administrative, en marge d’un mouvement de contestation contre la vie chère. Les émeutiers protestaient aussi contre un projet de révision constitutionnelle qui autoriserait le président Paul Biya, 75 ans, au pouvoir depuis 1982, à briguer un nouveau mandat en 2011.
Les violences de la semaine passée ont pu faire plus de 100 morts. C'est l'estimation, en tout cas, de la Maison des droits de l'homme du Cameroun. Estimation, puisque les défenseurs des droits de l'homme n'ont pas accès aux morgues. Ils pensent également que plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées, des casseurs, des manifestants, mais aussi, selon la Maison des droits de l'homme, des personnes injustement interpelées. L'organisme dénonce aussi des cas de tortures.
Madeleine Afitté
Coordinatrice de la maison des droits de l'homme au Cameroun
Les forces qui sont descendues à Douala et un peu partout pour exercer la repression n'avaient pas de sentiments, elles étaient là parce qu'elles avaient reçu l'ordre de tirer pour faire cesser les manifestations.
Selon le ministre camerounais de la Communication, « il y a beaucoup de jeunes parmi les personnes interpellées, dont la quasi-totalité ont été prises en flagrant délit » pour « casse et vols » en marge des manifestations. Jean-Pierre Biyiti bi Essam a également annoncé qu’une cinquantaine de personnes ont déjà été « condamnées » à Yaoundé. Des avocats ont protesté contre le gouvernement et une « justice expéditive », soulignant qu’il y a eu des « condamnations en série », au mépris de la procédure judiciaire normale.
Alice Nkom
Présidente de l'AFHRO, organisation africaine des droits de l'homme
Compte tenu du caractère expéditif de ce qui se passe, aucun avocat n'a eu accès au dossier.
Mais, pour le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Amadou Ali, tout se fait dans les règles de la procédure même si les choses vont vite.
Amadou Ali
Vice-Premier ministre et ministre de la Justice du Cameroun
De manière générale on accuse la justice camerounaise d'être lente, donc je me félicite qu'on dise qu'elle fait preuve de plus de céléritée.
Les journalistes camerounais se sont également plaints d’être victimes de violences de la part des forces de l’ordre et ont accusé le gouvernement de chercher à restreindre la couverture des émeutes du mois de février. La radio Magic FM a dû suspendre sa programmation. Pour avoir mis à l’antenne des critiques d’auditeurs contre le président Biya, Magic FM a vu son matériel de diffusion confisqué par les gendarmes. La télévision Equinoxe a été fermée en raison du non-paiement d’une caution. Le Syndicat national des journalistes du Cameroun, SNJC, a alors dénoncé des atteintes aux droits de la presse et le « climat d’insécurité généralisée » subi par les journalistes du pays.
Jean-Marc Soboth
Secrétaire général du Syndicat national des journalistes du Cameroun
Nous sommes d'autant plus inquiets que l'on a l'impression que ce n'est que le début.
Rappelons que, le 27 février, le président Paul Biya avait promis d’utiliser « tous les moyens légaux » pour faire cesser les violences. Dans ce discours musclé, il a denoncé de façon voilée l’opposition, accusant notamment « les apprentis sorciers qui, dans l’ombre, ont manipulé ces jeunes, afin d’obtenir par la violence ce qu’ils n’ont pas eu par la voie des urnes ». L’opposition, quant à elle, souligne que Biya n’a fait aucune concession, face à la grogne sociale liée à l’augmentation du prix de l’essence et des produits de première nécessité et au projet de révision de la Constitution visant à l’autoriser à briguer un nouveau mandat.
Ces événements ont également fait sortir du silence le capitaine Mbara Guérandi, 54 ans, qui a participé à la tentative de coup d’Etat de 1984 au Cameroun. En exil au Burkina Faso, il a publié un communiqué dans lequel il se prononce contre toute réforme de la Constitution camerounaise qui supprimerait la limitation du nombre de mandats présidentiels. C’est la première fois qu’il s’exprime depuis 1984.
08 Mars, 2008 - Heure de publication 06:22 GMT
Cameroun: des mesures contre la vie chère
Le gouvernement annonce la suspension des droits de douane sur plusieurs produits de première nécessité et une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires.
L'annonce de cette série de mesures fait suite à un violent mouvement de contestation contre la vie chère qui a secoué le Cameroun la semaine dernière.
A l’issue d’un conseil de ministre tenu ce vendredi, le président Paul Biya a annoncé une hausse des salaires des fonctionnaires à hauteur de 15%.
Ces mesures seront effectives dés le 1er avril prochain.
La défiscalisation de l’importation du ciment dont la pénurie est réelle au Cameroun a été aussi annoncée.
La suspension des droits de douane concerne aussi les produits de première nécessité comme le riz, le poisson, la farine et le blé entre autres.
Corruption
Concernant, l’emploi le président Paul Biya a instruit son gouvernement d’accélérer la procédure d’intégration et de prise en charge des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur.
Il aussi prescrit le renforcement les programmes d’emplois des jeunes non diplômés tout comme le lancement de la deuxième phase du recrutement des instituteurs vacataires.
Plusieurs autres mesures devraient également être prises par les autorités camerounaises au cours des semaines à venir.
Les prix des produits pétroliers devraient être notamment réexaminés.
A l'issue de ce conseil des ministres, le président Paul Biya aussi fait part de sa "détermination" à poursuivre la lutte contre la corruption.
Les syndicats n’ont pas encore réagit.

Paul Biya accorde (enfin) une hausse des salaires

YAOUNDE - 08 MARS 2008© Severin Alega Mbele, Cameroon-Info.Net
15% c’est le taux de revalorisation des salaires de base des personnels civils et militaires relevant de la fonction publique au Cameroun.

Des décrets signés ce vendredi 07 mars 2008 par le président de la République annoncent une revalorisation des salaires de base des personnels civils et militaires relevant de la fonction publique camerounaise… 15% c’est le taux de revalorisation des salaires de base des personnels civils et militaires relevant de la fonction publique au Cameroun. Dans les mêmes textes présidentiels, il ressort que l’indemnité du logement de ces personnels connaît une augmentation de 20%. Ces décisions prennent effet à compter du 1er avril 2008. Elles sont accompagnées d’un ensemble mesures contenues dans l’ordonnance portant suspension des droits et taxes de douane à l’importation de certains produits de première nécessité. Les textes rendus publics par la radio nationale sont intervenus quelques heures après la tenue au Palais de l’unité d’un conseil de ministre présidé par Paul BIYA. «Je demande au chef du gouvernement, affirme Paul BIYA, de mettre scrupuleusement en application des instructions que je viens de donner et pour l’exécution desquelles aucune défaillance n’est plus autorisée». Pour une certaine opinion, ces mesures sont de nature à améliorer les conditions de vie des populations. L’une des réponses à la crise sociale qui a secoué, il y a quelques jours cinq provinces sur dix au Cameroun.


Au palais: Communiqué de presse du Conseil Ministériel du 07 mars 2008

AOUNDE - 8 MARS 2008© Correspondance
Les premières réponses du Président aux demandes des Camerounais

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Paul BIYA a présidé ce jour, vendredi, 07 mars 2008 à 11 heures au Palais de l’Unité, un important Conseil Ministériel auquel ont pris part, outre ses plus proches collaborateurs, le Premier Ministre, les Vice-Premiers Ministres et les Ministres. Ce Conseil comportait un seul point à l’ordre du jour, à savoir, la communication spéciale du Chef de l’Etat. Après un rappel général du contexte économique et social de l’heure, le Président de la République a présenté un ensemble de mesures, à court et moyen terme, destinées à « apporter des premières réponses à l’impatience qui se manifeste ». A cet effet, le Président de la République a prescrit les mesures suivantes : Pour ce qui est de l’amélioration du pouvoir d’achat : * la revalorisation des salaires de la Fonction publique à compter du mois d’avril 2008. Seront concernés les fonctionnaires, les contractuels d’administration, les agents de l’Etat, les décisionnaires et les hommes en tenue ; * la défiscalisation et l’importation des produits de première nécessité de grande consommation (riz, poisson, blé, farine, huiles de table) étant observé que cette mesure concerne également le ciment dont la pénurie est constatée depuis quelques mois sur le marché en réitérant au Gouvernement la plus grande rigueur et la plus grande vigilance en vue de son effectivité ; * la suspension des droits de douane sur le blé importé ; * le relèvement du quota d’importation de l’huile de palme dans l’optique d’augmenter l’offre sur le marché local ; * la diminution du droit de douane sur le clinker importé par CIMENCAM afin de rendre le ciment produit par cette entreprise nationale plus compétitif ; * la prise par le Gouvernement des mesures appropriées pour accroître l’approvisionnement du marché local en denrées afin d’en améliorer la disponibilité ; * l’accélération des procédures relatives au règlement de la dette intérieure ; * le maintien des avances de solde et de pension ; Pour ce qui est de l’emploi : * l’accélération des procédures en vue de l’intégration et la prise en charge des diplômés des grandes écoles de formation ; * le renforcement des programmes de promotion d’emploi pour les jeunes non diplômés ou en difficulté notamment le Programme Spécial d’Appui à l’auto emploi et à la micro entreprise, le Projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel financé par les fonds PPTE et destiné aux jeunes ruraux et urbains, la mise en œuvre du Service civique de participation au développement ; * le lancement de la deuxième phase du programme de recrutement des instituteurs vacataires ; * le recrutement des personnels dans les secteurs d’encadrement administratif et de sécurité ; * la finalisation de la procédure de recensement et de contractualisation des agents temporaires A moyen terme : - l’examen de la possibilité d’une refonte totale de la structure des prix des produits pétroliers, des tarifs de téléphone et du coût de la gestion des comptes bancaires dans le but d’en tirer des postes dont les coûts pourraient ne pas être supportés par le consommateur final ; - l’accélération du traitement des dossiers concernant l’amélioration de l’offre d’énergie, la mise en route des grands projets industriels et miniers ainsi que des programmes spéciaux agricoles notamment dans les filières de la banane plantain, du riz et des racines et tubercules ; S’agissant de la morale publique et privée, le Chef de l’Etat a dit sa détermination de poursuivre le travail d’assainissement commencé. Ainsi, il a instruit le renforcement de la lutte contre l’inertie, le laxisme, la recherche des intérêts personnels, la corruption, dans le respect de la présomption d’innocence. Le Président de la République a conclu son propos en disant : « Je demande en conséquence au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de mettre scrupuleusement en application avec célérité et efficacité les instructions que je viens de donner et pour l’exécution desquelles aucune défaillance ne sera plus tolérée ». Le Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, (é) Laurent ESSO Fait à Yaoundé, le 7 mars 2008 Source: Présidence de la République

Cameroon tribune
POLITIQUE
Dimanche 9 Mars 2008







1671 personnes traduites en justice




M.B.
[07/03/2008]
Amadou Ali, vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des sceaux, a fait le point hier, sur le nombre de personnes condamnées ou relaxées. Le sujet a été soigneusement circonscrit : « Point sur les poursuites judiciaires engagées à l’encontre des auteurs des faits d’activités dangereuses, troubles sur la voie publique et à l’ordre public ». Le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des sceaux, Amadou Ali, au cours de son point de presse d’hier, s’est confiné à cet aspect. Des chiffres sur les personnes interpellées au cours de semaine de braise et l’évolution de leur affaire devant les tribunaux : 1 671 prévenus au total, dans cinq provinces (Littoral, Centre, Ouest, Nord-Ouest et Sud-Ouest). 105 condamnations à des peines de prison, 02 à des amendes, de nombreux cas pendants, des enquêtes qui se poursuivent. Par contre pas de révélation sur les commanditaires de ces actes effectivement imputables, selon l’orateur, à des personnes qui ont instrumentalisé des jeunes. Sur ce point d’ombre, le vice- Premier ministre demande à ce propos que l’on laisse la justice poursuivre son cours, pour que les faits soient établis, éludant de se prononcer sur ces personnalités que certains journaux présentent comme des « apprentis sorciers », en référence à la déclaration du chef de l’Etat sur cette crise. L’orateur a égratigné les titres de la presse privée qui ont amplifié les faits, affirmant que le Cameroun était à feu et à sang, alors que, même dans les provinces touchées les troubles étaient circonscrits dans quelques villes. L’échange avait pour cadre, la salle de conférences du ministère de la Justice. Le maître de céans était entouré du ministre de la Communication, Jean-Pierre Biyiti bi Essam et de ses plus proches collaborateurs.


le messager
Manifestants tués
Le gouvernement veut faire disparaître les traces
Des sources dignes de foi affirment que des instructions ont été données pour procéder à l’autopsie des corps et dissimuler les éléments confondants. Saura-t-on réellement le nombre de personnes tuées lors du mouvement populaire de revendications sociales la semaine dernière ? Le gouvernement avance le chiffre de 17 morts alors que des organisations non gouvernementales parlent d’une centaine de décès, sous réserve de terminer leur comptabilité. Au moment où la polémique enfle, l’on apprend de sources hospitalières que le gouvernement vient de donner des instructions visant à dissimuler les preuves de décès par balles. Selon nos sources, il est demandé aux différents hôpitaux où des corps ont été gardés de procéder rapidement à l’autopsie afin d’en extraire les projectiles. Il est question d’une part, de faire disparaître toute trace pouvant confondre les auteurs de ces actes et d’autre part, minimiser le nombre de morts.Mardi 4 février 2008, Madeleine Afité, déléguée régionale de l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), affirmait sur Rfi puis le lendemain mercredi au journal Le Messager qu’il y aurait eu “ au moins 100 personnes tuées parmi les manifestants entre lundi 25 et jeudi 28 février ”, précisant que “ de nombreuses personnes ont été tuées après l’allocution du chef de l’Etat… ”. Elle se basait sur des informations provenant des “ sources crédibles ” dans les dix provinces du Cameroun. Au même moment, le ministre de la Communication, Jean-Pierre Biyiti bi Essam intervenait sur la même radio pour apporter un démenti formel aux propos de Mme Afité. “ A l’état actuel des renseignements et des enquêtes, nous ne déplorons pas plus de 17 morts ”, témoignait-il alors. Une chose est sûre, c’est qu’un certain nombre d’éléments rassemblés par Le Messager, à ce jour, permettent d’affirmer que plus de 17 Camerounais sont tombés sous le coup des balles la semaine dernière. HécatombeA Kumba, au mercredi 27 février, on signale trois morts et de nombreux blessés. Ce jour-là, Oyema Paul, 24 ans, un Nigérian réparateur de réfrigérateur, a été abattu à Mbongo alors qu’il tentait de forcer un corridor routier. Il a été enterré à la hâte par les membres de sa communauté. Emmanuel Tabungong, lui, a été tué par des militaires à Sonac Kumba, en face de la route principale du marché. Même sort réservé à Anya Elvis Eyong, un chauffeur de taxi-brousse né le 04 janvier 1963. A Njombé, un corps reçu à la morgue et deux autres à Penja. A Loum, on dénombrait 6 morts à la même date et 5 à Limbe. A Bonassama (Douala), la morgue de l’hôpital a enregistré 9 morts par balles alors que pour la seule journée de lundi 25 février, trois dépouilles par balles ont été déposées à l’Hôpital Laquintinie de Douala avant 12 heures. Parmi ces corps, ceux de Jabea Christian Daniel, un adolescent de 16 ans abattu près de l’Hôtel Lewat et Ibaben, un technicien du câble tué au niveau de Feu rouge Bessenguè. Il faut y ajouter les dépouilles de Ndogmo, Djonang, Mbami que les familles ont reconnues. Du côté de Ndogpassi (Douala), les corps de Nana Giresse, moto taximan de 23 ans, et Thimothée Ngantchou Njenteng, 19 ans, du lycée technique de Kumasi, ont formellement été identifiés. On sait enfin que ce désormais tristement célèbre mercredi matin, des dizaines de manifestants ont été contraints de se noyer dans le fleuve Wouri alors qu’ils voulaient simplement aller présenter leurs doléances au gouverneur de la province du Littoral contre la vie chère.Si on ne s’en tient qu’à ces données, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une vraie hécatombe. Le gouvernement souhaiterait avancer des chiffres minorés afin, probablement, de continuer de se donner un visage humain, respectable à l’intérieur comme à l’extérieur du Cameroun.
Par Jean-Célestin EDJANGUE Le 07-03-2008





Quotidienmutations POLITIQUE 07 Mar 2008
Janvier Mongui Sossomba : Les communes riches doivent partager
Elu président de l’association des communes de l’Est, il dévoile les axes de son action.Recueillis par Sebastian Chi Elvido
A l’ère de la transparence dans la gestion de la chose publique, qu’entendez-vous entreprendre pour que les maires soient des modèles de gestion?Il faut commencer par la formation. Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation l’a bien compris. Vous avez été témoin de ce séminaire de formation des maires organisé ici à Bertoua du 26 au 30 novembre 2007. Au cours du mandat précédent, nous avons organisé une série de séminaires des maires. Avec l’appui de la Snv, nous allons continuer dans ce sens. Vous savez, les maires arrivent aux affaires et il y en a qui n’avait jamais géré. Il n y a pas non plus d’école des maires et le ministre l’a lui-même reconnu. Donc, il faut les former et après les avoir formé, il faut les accompagner. C’est pour cela que nous interpellons l’administration de manière générale, toutes les tutelles administratives et financières, de développer moins de chicotte mais d’avantage de formation.On constate une disparité entre les communes de l’Est. Que va faire votre bureau pour que les communes dites riches impulsent le développement de celles dites pauvres?Je reviens au premier mot de notre devise, la solidarité et c’est pour cela que nous avons créé un fonds dit de solidarité intercommunal en 2005. Ce fonds devrait être financé par une partie des revenus dont bénéficient certaines communes forestières. Vous savez, la redevance forestière annuelle se chiffre en termes des milliards et ça ne concerne qu’une dizaine de communes. Or à l’Est nous avons 33 communes. Puisque nous parlons du développement harmonieux, il faudrait donc que certaines communes dites nanties, puissent accepter de jouer le rôle des communes concédantes et donner juste le petit peu qu’il faut pour sauver la commune d’à côté qui parfois n’a pas besoin de tant de milliards que la commune bénéficiaire de la redevance forestière annuelle. Que cache le peu d’engouement des communes de l’Est pour les crédits Feicom?Il y a d’abord l’ignorance ; quand les gens ne sont pas au courant des procédures, tout de suite, ils ont peur des difficultés qu’ils vont rencontrer. Aujourd’hui, je dois le dire en ma qualité d’administrateur du Feicom ; le code de concours du Feicom en faveur des communes vient d’être rendu public. Les maires savent maintenant comment ils doivent faire pour bénéficier de tel ou tel concours et l’une des recommandations fortes qui a été faite est justement de les encourager. Nous avons besoin d’eau, de l’éclairage dans les villages, des écoles, d’aménager les différentes structures sociales de nos communes. Nous avons besoin de lutter contre la pauvreté. Toutes ces possibilités sont offertes au niveau du Feicom pour que les maires puissent y trouver la ressource financière indispensable. Le directeur général que je tiens à féliciter a rendu public les dernières décisions du conseil d’administration et maintenant, les maires connaissent toutes les possibilités qui leur sont offertes.




» Quotidienmutations VIVRE AUJOURD'HUI 07 Mar 2008
Tribunal : Encore des condamnations à Douala
Le Tpi a prononcé de nouvelles peines hier pour vol, attroupement et destruction de biens publics. Hugo Tatchuam (Stagiaire)
Un calme plat régnait dans la salle du tribunal de première instance de Bonanjo (Tpi) hier jeudi 06 mars au moment où le juge Joseph Alaba a prononcé la sentence. Roumani Waziho et Ernest Wafet 37 ans agés respectivement de 22 ans ont été condamnés à 2 ans de prison ferme. Selon le juge, ils sont reconnus coupables de vol de souris d’ordinateurs, disques durs et miroirs, attroupement sur la voie publique et destruction des établissements de commerce au lieu- dit Douala Bar au quartier Akwa et au lieu- dit ancien Dalip le lundi 25 février 2008 lors des émeutes enregistrées dans la ville de Douala. Des accusations que les condamnés ont rejetées en bloc à la barre. "C’est en regagnant mon domicile alors que je venais prendre ce jour mon fils de deux ans de l’école que j’ai été interpellé alors que je rentrais chez moi au quartier Ngodi", s’est défendu Ernest Wafet, électricien à Douala. En assurant à son tour sa défense, Roumani Waziho, footballeur dans un centre de formation à Douala a soutenu qu’il se rendait chez son entraîneur pour s’assurer de la programmation des entraînements qu’il a été interpellé. Selon Me Samuel Achou qui assurait leur défense, il a qualifié ce jugement de "procès monté en toutes pièces" avant d’indiquer qu’il fera appel de cette décision. Il a également trouvé que le procès verbal a été "fabriqué" parce que ces jeunes ont été interpellés par les éléments de l’équipe spéciale d’intervention rapide (Esir) et non de la division provinciale de la police judiciaire comme atteste le procès verbal. A l’instar de ses clients, il a écarté du revers de la main les accusations formulées pour la simple raison qu’aucun des deux accusés n’a été arrêté sur les lieux de vol. "Ils marchaient librement dans la rue et ne tenait aucun objets qui aurait pu servir de prétexte pour vol" a-t-il précise. Il poursuit, l’on ne peut non plus les condamner pour "attroupement sur la voie publique" parce qu’ils ont été interpellés individuellement et à des endroits différents






» Quotidienmutations VIVRE AUJOURD'HUI 07 Mar 2008
Détente : Yaoundé se démilitarise
Unités d’élites et forces armées quittent les rues après avoir tenu la ville pendant plusieurs jours.Patricia Ngo Ngouem (Stagiaire)
"Vous ne pouvez pas savoir le bien que ça fait de marcher dans le quartier sans ressentir ce sentiment d’être surveillée par les militaires", confiait une habitante du quartier Tongolo. En effet, en sillonnant les rues de Yaoundé hier jeudi, on se rend compte que les "militaires ont plié bagages". Depuis mercredi 27 février dernier, au surlendemain de l’éclatement des violences, la capitale semblait être passée sous le commandement de l’armée. Entre éléments du Bataillon rapide d’intervention (Bir), de la Brigade du quartier général (Bqg) ou de la Garde présidentielle(Gp), la ville ressemblait à un camp militaire, avec des soldats en armes postés à chaque carrefour, sans compter les innombrables va-et-vient des véhicules de l’armée. Descendus dans les rues après les casses, en renfort aux policiers et gendarmes à qui incombe "réellement" la sécurité de la ville, il n’était pas rare de les voir arpenter la cité, armes au poing ou perchés sur un blindé, bien loin de leur périmètre normal d’action. "On sait que la police et la gendarmerie sont là pour protéger la ville. Mais quand on voit des militaires, on se demande s’il y a la guerre", déclare Antoine Bogoo Ndo, habitant de Tongolo.Lundi 3 mars dernier, un blindé léger appartenant à la Gp était encore en faction au lieu dit feux de Tongolo. Une présence qui, à en croire Mathurin Okala, rabatteur pour l’une des compagnies de transport en commun installées dans ce secteur, ne " gênait pas puisque les embarquements se faisaient toujours ", même si tous s’accordent sur le fait qu’un tel déploiement de forces en ces lieux est inhabituel. Mais tous ne partagent pas ce sentiment car pour certains, la présence des militaires en ces lieux constituait une "gêne". Outre le "climat de crainte et de méfiance" qu’ils suscitaient, les militaires étaient mal perçus à cause de leurs exactions. "Lundi dernier, ils battaient incessamment des gens, même tard dans la nuit", raconte un habitant du quartier alors "qu’ils sont censés protéger les gens, mais tout ce qu’ils font, c’est nous opprimer", ajoute un autre, un verre de vin de palme à la main. Par ailleurs, "ils fessaient les gens avec des machettes ; ils les obligeaient à se rouler au sol, dans du charbon. Les gens ont cassé, ça ne nous a pas plus, il ne faudrait pas qu’on nous fasse payer pour ce qu’ils ont fait", s’écrie une autre habitante, hors d’elle. Pour cette dernière, la "levée de camp" de la Gp est un "soulagement énorme". Du Rond point express à Biyem-Assi jusqu’à Tongolo en passant par Melen et le centre-ville, les rues ont été vidées par les militaires. Un départ qui semble ravir les populations qui ne reconnaissaient plus leur ville investie par des hommes en treillis, le visage impassible. Et qui se disent sans doute, pour paraphraser quelqu’un, "plus jamais ça !".

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